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Chapitre 19

Etan se réveilla tôt ce matin-là. Il était pressé de revoir Ange mais il n’avait toujours pas trouvé le moyen de lui avouer ses sentiments. Il se reprit, estimant que se torturer l’esprit dès le réveil était mauvais pour la santé. Il se leva, partit se laver et s’habiller avant de sortir prendre l’air. Il se promenait tranquillement dans les rues du village lorsqu’il vit arriver un soldat.

L’homme s’arrêta devant lui et déclara qu’Amélia voulait le voir sur le champ. Il acquiesça puis retourna sur ses pas. En arrivant devant le bâtiment, il se demandait bien ce que sa dirigeante lui voulait. Arrivé devant la porte, il frappa et entra sans attendre de réponse. En face de lui se tenait Amélia et celle-ci semblait très irritée. Le jeune homme craignit le pire.

« Etan, te voilà enfin.
- Qui y a-t-il ? demanda-t-il d’un ton timide.
- C’est très simple. J’aimerais que tu arrêtes de mettre Ange dans tous ces états !!! cria-t-elle.
- Mais…
- Pas de discussion ! J’avais quelque chose à lui demander mais on m’a informé qu’elle était partie et qu’elle ne reviendrait que ce soir ! Qu’est-ce que tu as encore fait ?!
- Rien, j’ai juste agis comme un imbécile, répondit-il à contre cœur. »

Il n’avait aucune envie de lui expliquer que c’est sa jalousie qui avait éloigné la jeune fille. Amélia soupira de découragement.

« Bref ! Peut-être pourras-tu m’aider ?
-De quoi s’agit-il ?
- Eh bien ce matin, on m’a remis une missive dans laquelle on me demandait si j’accepterais qu’Ange puisse s’absenter deux jours.
- Et ? demanda le jeune homme, ne voyant le problème.
- Je ne sais pas d’où elle vient. J’ai été très surprise. Je ne refuse d’aide à personne mais je peux répondre favorablement si je ne connais pas l’auteur.
- J’ai ma petite idée. Puis-je voir la lettre ?
- Oui, bien sûr. »

Amélia sortit la lettre du tiroir et la tendit au jeune homme. Etan la lut rapidement et la lui rendit en soupirant.

« C’est ses parents qui demandent son retour, expliqua-t-il.
- Ses parents ?
- Oui, pour la succession. Il faut qu’elle rentre un temps. Personne de ne doit connaitre l’endroit, c’est pour ça qu’il n’y a pas d’informations sur sa provenance.
- Je ne comprends pas tout, pourrais-tu être plus explicite ?
- Désolé, mais si tu veux tout comprendre, il faudra attendre qu’Ange soit rentrée. Je ne suis pas autorisé à en parler. Je pourrais le faire si je lui demandais son accord mais c’est impossible.
- Que veux-tu dire exactement ?
- Qu’elle ne m’adressera pas la parole avant son retour. Autrement dit, je peux l’appeler par télépathie tant que je veux, elle ne répondra pas.
- Tu l’a vraiment énervée je crois, sourit Amélia. Tu peux disposer, je n’ai rien d'autre à te demander. »

Etan la salua et s’apprêtait à franchir la porte lorsqu’elle s’adressa de nouveau à lui.

« Je te conseille de maitriser tes émotions ou cela pourrait bien te couter un long séjour à l’hôpital… »

Il ne répondit rien et sortit. Il rentra tranquillement, mangea puis décida de partir s’entrainer dans la forêt. Une fois arrivé au milieu d’une petite clairière, il commença par s’échauffer puis il attaqua les exercices visant à augmenter ses attaques et à renforcer sa défense.

                                      ∞∞∞

Ce matin-là, Ange se réveilla de très mauvaise humeur. Elle avait passé la moitié de la nuit réveillée et avait décidé de se percher dans les branches afin d’être mieux installé et ainsi, pouvoir dormir un minimum. Malheureusement, son sommeil fut quelque peu agité et elle finit par tomber de son perchoir.

Reprenant ses esprits et pestant contre tout ce qui existait, elle partit se laver rapidement puis reprit sa route. La matinée se passa sans encombre et l’irritation de la jeune mage retomba pour laisser place à sa bonne humeur habituelle. Elle s’arrêta à midi et prit un déjeuner frugal avant de repartir, heureuse et laissant son esprit vagabonder. Et ce qui devait arriver arriva.

Elle ne vit pas la fin de la bute sur laquelle elle marchait et elle partit vers l’avant, dévalant à toute vitesse la pente raide. Elle atterrit lourdement sur le dos et ressentit une vive douleur au niveau de son poignet. Elle se redressa doucement ; elle se trouvait non loin d’une clairière, cachée par les arbres et où un certain jeune homme s’entrainait depuis maintenant une heure. Se croyant seule, elle laissa exploser sa colère et son mécontentement.

« MAIS QU’EST-CE QUE J’AI FAIT POUR MÉRITER ÇA ??! »

Se sentant un peu mieux, elle décida d’aller examiner la clairière afin d’y trouver un cours d’eau pour soulager son poignet et se désaltérer. Elle avait à peine franchit la limite que formaient les arbres lorsqu’elle tomba nez à nez avec…

« Etan ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

                                      ∞∞∞

Le jeune mage s’entrainait lorsque soudain, il entendit un grand cri : « MAIS QU’EST-CE QUE J’AI FAIT POUR MÉRITER ÇA ??! »
Reconnaissant la voix, il se dirigea rapidement vers les arbres lorsque la jeune fille apparut.
« Etan ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Surpris mais surtout heureux de la revoir, Etan ne répondit rien et serra la jeune fille dans ses bras. Ange fut amusé de la réaction de son ami et le laissa faire. Lorsqu’il consentit à la relâcher, il lui expliqua qu’il était en train de s’entrainer lorsqu’il avait entendu crier. La jeune fille sourit en lui expliquant ses mésaventures et Etan se ne se priva pas de la taquiner un peu jusqu’à ce qu’il remarque son poignet qui avait doublé de volume et était à présent violet.

Il déplia alors le bras d’Ange qu’elle gardait contre sa poitrine et elle grimaça de douleur. Etan illumina une de ses mains,la passa au-dessus du poignet de la jeune fille et constata qu’elle avait une entorse. Il fit apparaitre une bande et la passa délicatement autour du membre de la jeune fille pour ne pas lui causer de douleur. Elle le remercia puis ils continuèrent à discuter jusqu’à ce qu’elle s’endorme sur son épaule.

Etan la prit dans ses bras et alla s’assoir contre un rocher, puis il plaça Ange sur ses genoux et la garda dans ses bras. Elle remua légèrement dans son sommeil et enfouit sa tête au creux de l’épaule de son compagnon. Profitant du sommeil de son amie, Etan effleura sa joue avec sa main avant de venir caresser ses longs cheveux qui sentaient la vanille.

Il la laissa dormir tout son soul, observant son doux visage et l’air serein qu’elle abordait. Il se promit alors de tout faire pour protéger ce doux visage.
Ange finit par se réveiller à cause de la fraicheur. Elle voulut se redresser mais quelque chose l’en empêcha ; en relevant la tête, elle vit Etan qui lui souriait doucement et comprit qu’elle avait dormit dans ses bras. Elle baissa la tête en rougissant, terriblement gênée.

« Alors Princesse, tu es finalement revenue ? La taquina-t-il.
- Tu aurais pu me réveiller, protesta-t-elle.
- Pourquoi ? Tu t’es endormi sur mon épaule alors je me suis déplacé et comme je ne voulais pas te réveiller, je t’ai gardé dans mes bras et c’est là que tu t’es confortablement installé de toi-même.
- Justement, tu aurais dû me réveiller !! En plus, je suis sure que tu me dis ça uniquement pour que je me sente gênée.
- Non, je dis juste que je n’avais aucune raison de te réveiller, surtout que d’après ce que tu m’as raconté, tu n’as pratiquement pas dormi la nuit précédente.
- Ou alors, dis simplement que t’en a profité !
- Non, je… Bon d’accord peut être un peu, admit-il en rougissant. Mais au risque de me répéter, tu comptes énormément pour moi.
- Je le sais, sourit-elle. Toi aussi, tu comptes beaucoup pour moi. On rentre ? J’ai un peu froid. »

Ils se levèrent et arrivèrent aux portes du village à la nuit tombée. Sur le chemin de leur maison, Etan raconta à Ange que ses parents avaient adressés une missive à Amélia. La jeune fille s’arrêta brusquement, se demandant pourquoi ils ne l’avaient pas directement appelé. Etan comprit qu’elle appelait sa mère lorsqu’il remarqua que ses yeux regardaient le vide.

« Mère ?
- Ange, comment vas-tu ?
- Bien. Je voulais vous demandez pourquoi vous avez envoyez une lettre à la dirigeante de mon village plutôt que de me contacter directement.
- Eh bien, c’est parce que la succession approche. Comme tu as réussi tout ce que les Anciens t’ont imposés, tu dois revenir afin que ton statut d’héritière soit entériné.
- Je ne comprends pas le rapport avec Amélia ?
- Il faut que tu lui dises toute la vérité. Ton nouveau statut apporte de nouvelles responsabilités. Il faut qu’elle sache et tu pourras en profiter pour mettre Etan au fait de la situation.
- Oui, c’est vrai. Je comprends mieux à présent.
- Je suis très fière de toi, ma fille.
- Merci, Mère. »

Ange lança un regard désolé à Etan avant de lui dire qu’ils devaient aller trouver Amélia immédiatement. En arrivant devant le bureau, elle respira un bon coup avant de frapper à la porte et d’entrer sans attendre de réponse. En les entendant entrer, Amélia releva la tête et sourit. Il semblait que ces deux-là se soient réconciliés.

« Ange ! Te voilà de retour !
- Oui, il semblerait. Je suis venue parce que j’ai beaucoup de choses à t’expliquer.
- Etan t’a donc parlé de la lettre ?
- C’est cela. Je te demanderais de me pardonner de ne t’avoir rien dit avant.
- Ne t’en fait pas. Je suis sure que tu avais d’excellente raisons. Je t’écoute. »

Ange raconta alors comment elle avait été recueillie par le peuple des dragons et des loups, leurs souverains faisant d’elle leur fille. Comment elle avait rencontré Etan, lui apprenant par la suite la magie. Toute leur enfance ensemble, les aventures qu’ils avaient vécus avec leurs amis jusqu’à leur arrivée au village.

Elle expliqua aussi pour ces missions des deux derniers mois, les Anciens et leurs manigances pour l’éloigner du trône et enfin, la raison pour laquelle elle devrait s’absenter pendant deux jours avec Etan. La jeune fille tenait à ce qu’il l’accompagne pour une raison bien précise mais qu’elle se refusa d’expliquer. Elle finit son récit une heure et demi plus tard. Amélia resta interdite devant cette histoire et prit difficilement la parole.

« Eh bien, je dois avouer que je suis très surprise. Néanmoins, je comprends parfaitement les raisons de ton silence.
- Merci Amélia. Je suis contente de voir que tu ne nous rejette pas.
- Pour quelle raison le ferais-je ? Vous êtes peut-être différents mais depuis que vous êtes arrivés, vous faites tout pour nous aider. Le reste importe peu pour moi.
- J’ai toutefois une faveur à te demander. Puis-je avoir ta promesse que tu n’en parleras à personne ?
- Oui, je te le promets.
- Merci infiniment Amélia.
- Avant que vous ne partiez. Etan, attrape, dit-elle en lui lançant un objet ressemblant à un tube de pommade.
- Qu’est-ce que c’est ? Questionna le jeune mage.
- C’est un gel spécial pour les foulures et les entorses. Mets-en sur le poignet de cette jeune demoiselle. Malheureusement, ton poignet devra rester immobilisé pendant trois jours, ajouta-t-elle à l’attention d’Ange.
- Ça ne fait rien. Je n’ai plus de mission pour l’instant. Merci encore. »

Ils la saluèrent puis rentrèrent chez eux. Ils mangèrent rapidement puis Etan insista pour s’occuper de son amie. Il défit la bande et appliqua le gel avant de la repasser de nouveau autour du poignet de son amie. Il la laissa ensuite se changer et descendit ranger la vaisselle fraichement lavée. Il remonta à l’étage, se changea et au moment de pénétrer dans sa chambre, il aperçut Ange en train de s’occuper de la rose.

Se sentant observer, elle releva la tête, sourit et termina ce qu’elle était en train de faire. Elle vint ensuite le trouver sur le palier et l’embrassa doucement sur la joue en lui souhaitant une bonne nuit avant de disparaitre dans sa chambre. Etan resta un moment sans bouger, puis il partit lui aussi se coucher, heureux comme jamais qu’elle soit définitivement de retour.
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